Mon histoire ressemble à beaucoup d'autres...
C'est celle d'une fille qui a vu sa maman et ses grands-mère coudre (par plaisir ou par nécessité ?)
Elle aime l'arrivée de l'hiver parce qu'on y tricote des écharpes, blottie sur le canapé, on y fabrique des calendriers de l'avent, on est bien au chaud avec ses tissus et ses pelotes alors que dehors c'est tout gris.
Elle a toujours eu ça un peu dans le sang (mais elle a quand même fait un vrai métier parce que bon…)
Et un jour elle a un enfant, elle se met à coudre, elle achète frénétiquement patrons, tissus, rubans, patrons ("tient ça se télécharge ça ?").
Elle rentre dans toutes les merceries de Paris (toutes, meme celles où on vend des modèles de 1982), elle épingle, coud, surjette, zut ! Défait, épingle, épingle, elle épingle.
Voilà. Je suis une fille comme ça.
Comment ceci a-t-il commencé ?
Il y a 5 ans, j'ai acheté ma première machine à coudre. Et puis non, en fait, ça fait bien longtemps que ça.
D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours eu besoin de toucher de la matière, fabriquer des choses, belles de préférences, faire quelque chose de concret pour occuper mes mains. Des ribambelles et des guirlandes devant Croc'Vacances avec ma Maman (qui se souvient de cette émission ?), du canvas sur le canapé du salon, un essai raté de barboteuse en tricot pour ma petite sœur (soyez indulgent, j'avais 11 ans...).
J'ai fabriqué une batterie entièrement en papier, passé des heures avec des clous dans l'atelier de mon Papa.
Je rêvais même devant les formes et graphiques de mes bouquins de géométrie (et ce n'est probablement pas un hasard si au milieu de tout ça, j'ai fait une maîtrise de maths... )
C'est un besoin vital, je m'en rends compte aujourd'hui, et c'est un virus qui m'a probablement été transmis par mes parents. Je n'ai jamais connu mon père sans outil, jamais connu ma mère sans tissus ou peinture.
Jamais connu personne de notre petite famille sans un instrument de musique en main.
Et pourtant, personne n'en a fait son métier, comme c'est étrange ! Nous sommes issus d'une culture et de générations, celles d'avant la "génération Y", à qui on a inconsciemment inculqué qu'on ne fait pas d'une passion son métier, mais qu'il faut avoir un métier "sérieux".
Résultat : nous sommes tous des hyperactifs qui se sont créés une seconde vie en parallèle de leur "vrai" métier.
Et voilà comment mon père, enseignant toute sa vie (et passionné sans aucun doute) a passé certainement autant d'heures à enseigner la clarinette et à diriger des orchestres que dans sa classe. Voilà comment ma mère, qui a surtout consacré sa carrière à nous élever, s'est lancée dans la peinture sur porcelaine.
Et moi, qui travaille dans une agence spatiale, je fabrique des vêtements dans mon petit atelier le we...
Alors effectivement, je crois qu'on peut dire que j'ai été infectée par une sorte de virus, et qu'il ne m'a pas été inoculé il y a seulement 5 ans :)
Bio, etc.
Dans ma démarche, l'arrivée de ma fille (et bientot d'une seconde) n'a pas été sans effet.
Si j'ai commencé à coudre des vêtements pour moi, j'ai vite perçu l'intérêt et la diversité en matière de vêtement d'enfant.
Mais une chose aussi a fini par s'imposer : quitte à opter pour le fait main, à privilégier l'artisanat et le qualitatif, autant en profiter pour être plus sélective sur les matières.
Il y a 4 ans j'ignorais l'existence même de vêtements bio, j'ai découvert depuis que de plus en plus d'éditeurs de tissus, en particulier en Europe du Nord et dans les pays anglo-saxons, proposaient des tissus bio ou labellisés oeko-tex.
Il faut dire qu'en France on est un peu à la traîne en la matière... alors je me fournis beaucoup en ligne.
Ceci a un coût : le textile bio au mètre est globalement plus cher que les autres, ce qui explique aussi que le prix de mes vêtements ne sont pas ceux de la grande distribution. Ils sont par ailleurs faits en quantité très limitée voire sont des pièces uniques et sur mesure, j'y consacre du temps et de l'attention, je ne suis pas dans une logique de volume qui me permette de dégager des marges, qu'il s'agisse de l'achat de matières premières ou de la fabrication.
Business or not business ?
Aujourd'hui je travaille à plein temps. Mon quotidien, je vous rassure, est tout à fait passionnant : j'encadre un service de Communication Numérique au CNES, autant dire que je ne fais pas un boulot alimentaire et ennuyeux... et il m'a d'ailleurs permis d'accéder à une autre forme de créativité, en apprenant à manipuler l'image, la vidéo, qui est une matière en soi même si elle est n'est pas physique.
ZelieZeCat, là-dedans, c'est certes plus qu'un loisir mais ça doit rester mon espace de liberté et de créativité. Je maintiens une approche qualitative et personnalisée, et ceci me convient. Un jour, si les ventes prennent naturellement de l'ampleur, je n'exclue pas de me développer.
Mais ça, ça dépend de vous, n'est-ce pas ? ;)
Comment pouvez-vous m'aider ?
Je n'attends pas des achats en masse, et n'exerce pas de pression en la matière sur mon entourage. Je suis d'ailleurs beaucoup plus à l'aise quand les acheteurs n'en font pas partie, parce que les retours sont nécessairement plus objectifs et que l'achat n'est en rien influencé.
La meilleure façon de m'aider reste donc d'en parler autour de vous :
- de vous abonner à ma page Facebook par exemple, et de partager les posts auprès de vos propres amis.
- d'interagir sur la page et de commenter, si le cœur vous en dit
- de me donner une note objective, sur la boutique et sur Facebook, si effectivement vous achetez un vêtement
- de me faire des suggestions !
A bientôt, sur ZelieZeCat !